Proposition 2 : Augmenter les salaires, introduire un salaire maximum

Une politique salariale dynamique et ambitieuse permettra d’instaurer un cercle vertueux de redistribution de la richesse produite et de relance de la demande via la hausse du pouvoir d’achat. Elle concernera l’ensemble de la grille des salaires. Elle permettra l’augmentation rapide de 30 % des salaires les plus bas en touchant les 6,5 millions de travailleurs qui touchent moins de 2000 € bruts mensuels, via l’augmentation progressive du SMIC à 1700 € bruts et les effets de diffusion associés qui, selon l’Insee, concernent les salaires jusqu’à 1,2 SMIC à très court terme et jusqu’à 2 SMIC moyen terme (au bout de 18 mois).

Grâce à l’instauration d’un salaire maximum, notre politique salariale obligera les entreprises à utiliser autrement les 20 Mds € de dépenses salariales inefficaces correspondant au versement de super-salaires ou à créer un cercle vertueux d’augmentation des salaires (40 000 personnes concernées touchant plus de 408 000 € bruts annuels). La revalorisation du point d’indice servant de base au calcul du salaire des fonctionnaires (800 millions d’euros sur un an pour 1 % d’augmentation) ainsi que la mise en place d’un Grenelle des salaires permettra d’étendre cette dynamique à l’ensemble des salariés.

L’augmentation du Smic à 1 700 € brut soit 19,2 % (274,30 € par mois) d’augmentation sur la base de 9,40 € par heure calculée en tenant compte de la suppression des exonérations de cotisations sera mise en place de manière progressive. Le phasage de la mesure serait en effet graduel avec des hausses successives : 6 % au 1er juin, 5 % au 1er octobre et 6,4 % au 1er janvier, accompagnées de facilités de financement et de comptabilité pour les entreprises.

L’effet direct sera une distribution de 14 Mds € par an à 3 à 4 millions de salariés. Ce sont donc environ 16 % des salariés qui veront leur salaire directement augmentés (ceux rémunérés au niveau du Smic actuel et ceux payés jusqu’à 1 700€). Cette mesure concerne 400 000 agents rémunérés par l’Etat et payés au niveau du Smic (1,4 Mds €/an) et 300 000 agents « rattrapés », payés entre le Smic actuel et 1 700€ (0,6 Mds €/an). Le coût total est de 2 mds € par an pour 700 000 agents publics augmentés. Par effet de diffusion, des progressions salariales se feront, suite aux renégociations salariales de fin d’année et permettront d’étendre les augmentations à l’échelle des salaires. En appliquant les résultats de l’Insee, cela représenterait, à terme, jusqu’à 30 à 40 mds € /an pour 3 millions de salariés, financé en grande partie via nos mesures relatives à la révolution fiscale.