Proposition 16 : Sécuriser l’emploi

La sécurisation des salariés dans l’entreprise est un élément déterminant de la bataille pour des emplois nombreux et viables. Nous sécuriserons l’emploi et la formation, en assurant une continuité de revenu tout au long de la vie. Nous instituerons une sécurité sociale professionnelle, qui prendra en charge les périodes de non emploi, de formation, de retrait d’activité notamment pour celles et ceux qui élèvent leurs enfants. Elle sera financée par une caisse de cotisation interentreprises, avec un barème progressif pour que les grands groupes en soient les principaux contributeurs.

Afin de mettre fin à la précarité que les néolibéraux ont instituée comme norme d’emploi et dont les femmes sont les principales victimes, nous réaffirmons que le CDI à temps plein doit être la norme du contrat de travail. Nous mènerons une lutte drastique contre les contrats précaires. Ainsi le recours aux contrats courts sera strictement encadré : les entreprises ne pourront pas compter plus de 5% de salariés en CDD parmi leurs effectifs (10% dans les PME et selon les secteurs). En outre, nous mettrons en place un encadrement rigoureux des stages dont la durée ne pourra en aucun cas excéder les 6 mois au total et qui devront être rémunérés à hauteur de 50% du SMIC dès le premier mois. L’accès des stagiaires à la protection sociale sera garanti et les indemnités de stages seront soumises à cotisations et prises en compte pour l’assurance chômage et la retraite.

Par ailleurs, nous développerons et ferons reconnaitre la qualification du travail. La formation professionnelle continue doit relever du service public. L’État et les collectivités locales engageront des plans de formation en appui aux politiques de développement économique que nous mènerons dans les secteurs qui répondent au besoin sociaux du pays : notamment les énergies nouvelles, ferroutage, et les secteurs industriels à relocaliser.

La sécurisation du travail s’appuiera également sur un droit du travail renforcé et strictement appliqué. Nous abrogerons la LSE1et l’ensemble des lois anti-sociales qui ont cassé le Code du travail. Nous rétablirons également la hiérarchie des normes et le principe de faveur afin qu’aucun accord d’entreprise ne puisse être moins favorable que les accords de branche et que le code du travail. Une inspection du travail renforcée dans ses droits et dont les effectifs seront doublés garantira le respect des droits sociaux.


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