Proposition 34 : Sortir des accords de libre échange et construire la coopération commerciale

L’étape initiale est bien la sortie du traité de Lisbonne qui mise sur « une économie sociale de marché hautement compétitive » et des règles du jeu eurolibérales qui n’engendrent que dumping et ravages sociaux au sein même de l’UE. Les mesures que nous défendons s’appliqueraient donc aux frontières françaises si nécessaire, quitte à étendre ce modèle à une zone réduite de pays partenaires.

S’agissant de la remise en cause les traités de libre-échange, la première étape serait d’engager le veto de la France concernant la négociation du Grand Marché Transatlantique. Il s’agit plus généralement de rompre avec l’OMC. Nous proposerons d’acter des accords bilatéraux de coopération, ceux-ci pouvant se faire entre deux zones réduites de pays comparables. Il s’agit de garantir, grâce au droit de veto, l’introduction d’objectifs de souveraineté alimentaire, d’éradication de la pauvreté, de protection des secteurs les plus vulnérables de la société, de complémentarité objective des échanges (priorité à la production locale) et de respect des droits de l’écosystème dans tous les traités de commerce signés par l’UE. Les échanges commerciaux seront établis sur la base de la coopération et de la complémentarité. Nous faisons le choix de l’émulation coopérative plutôt que la guerre concurrentielle. La Charte de la Havane fournit un cadre pour refonder les échanges mondiaux ; il faudra mettre à jour ce texte ambitieux et visionnaire, en tenant notamment compte de la responsabilité  écologique que nous avons.

La nouvelle législation devrait ainsi prévoir une série d’opt-outs, une disposition permettant à un pays de se soustraire librement aux obligations prévues par l’OMC quand le libre commerce d’un produit lui semble violer ses normes sociales, engendrer des problèmes de distribution, affaiblir les normes nationales de régulation financière au niveau domestique ou encore entraver son développement industriel dans certains secteurs.