Réforme bancaire : un piteux coup de pistolet à bouchon

Guillaume Etievant

Tout ça pour ça ! La loi bancaire promise par François Hollande a fait pschitt.

Annoncée en grande pompe en janvier au Bourget et promise pour juillet dernier, la réforme proposée n’est qu’un piteux coup de pistolet à bouchon.

Après des mois de lobbying de la part des banques, la réforme présentée ce matin en conseil des ministres est à mille lieues de la promesse du candidat PS : les activités de dépôt ne seront pas strictement séparées des activités spéculatives. C’est donc l’Etat et le contribuable qui payeront en dernier recours les prochaines catastrophes bancaires.

François Hollande réussit même l’exploit de proposer une réforme moins ambitieuse que les Etats-Uniens et les conservateurs britanniques.

Après les 20 milliards d’euros de cadeaux aux actionnaires au nom de la compétitivité, ce sont les spéculateurs qui peuvent lui dire merci ! Ils pourront continuer leur méfaits presque comme avant.

Il est loin le temps où François Hollande affirmait que la finance était son « véritable adversaire« . Ces paroles n’auront même pas vécu un an. Pour la finance, Hollande est définitivement « not dangerous« .

Pour vraiment gouverner face aux banques le Parti de Gauche propose :

  • La séparation stricte des banques de dépôts et des banques d’investissements
  • L’interdiction des produits dérivés spéculatifs
  • La création d’un pôle public bancaire à partir de la nationalisation des grandes banques

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